ANNIHILATOR Suicide Society
CD Jewel case

3.5/5 2 ratings

TRACK LISTING

1. Suicide Society
2. My Revenge
3. Snap
4. Creepin Again
5. Narcotic Avenue
6. The One You Serve
7. Break, Enter
8. Death Scent
9. Every Minute

DESCRIPTION

As usual, guitar wizard Jeff Waters handles all songwriting duties, plays all guitar & bass, engineers, produces, mixes and masters "Suicide Society"... and Waters is also back commanding lead vocal duties, as he did on the critically acclaimed "King of the Kill" (1994), "Refresh the Demon" (1996), "Remains" (1997) and other Annihilator albums over the years.

Waters on his return to vocal duties: Lire la suite [...] "Dave (Padden/vocalist from 03-14) & I have, essentially, been Annihilator since 2003 but he resigned last December, citing having had enough of touring, being away from home and other commitments. I thank him for his 11 years with Annihilator. That said, Annihilator and I are known for never giving up and, occasionally, coming up with something even better than its former offering(s): this is undeniably the case with "Suicide Society!"
Metal fans all across the world are aware of Annihilators stellar, energetic and "real" live shows. Drum monster Mike Harshaw continues on for his 4th year with the band, one familiar name returns & another is born: bassist Cam Dixon (from "King of the Kill" era) returns to the fold & guitarist Aaron Homma makes his debut with the band.

MUSIQUE VIDEO ANNIHILATOR Snap

Ajoutée le 06-10-2015
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LA CHRONIQUE DES PRO'S

14/20
Courtesy of ROCK 'N BALLS

Une fois encore, le destin a donc fini par rattraper Jeff Waters. Alors quon pensait enfin pouvoir remettre en question sa réputation dinsatiable consommateur de chanteurs (pas moins de cinq se sont succédés au sein du groupe de 1984 à 2003), voilà que le fidèle Dave Padden (également guitariste rythmique) a quitté le navire après douze années de bons et loyaux services, de loin un record chez les Lire la suite [...] Canadiens. Waters, choqué et apparemment stupéfait par lannonce aux motifs il est vrai peu clairs, a alors pris une décision qui nétonnera que ceux qui nont pas suivi la longue et sinueuse carrière de lhomme de Vancouver : reprendre du service derrière le micro. Il avait en effet déjà pris la même décision en 1994 et sétait chargé du chant sur trois albums (lexcellent King of the Kill, le médiocre Refresh the Demon et le raté Remains). Globalement, lattirance de notre homme pour la chansonnette ne s'est jamais démentie puisquil sest toujours fait plaisir, en studio comme sur scène, via de nombreux backings. Si la décision na donc rien de surprenant, suscitant même la compréhension étant donné la difficulté que Waters a dû ressentir à remplacer celui qui était devenu un ami, gageons que sa prestation sur Suicide Society laissera une impression mitigée. On demeure partagé entre le plaisir dentendre un vocaliste très spontané, tranchant avec les performances cliniques de Padden (qui, de fait, na jamais fait lunanimité auprès des fans) et le jugement global dun timbre vocal quon ne peut objectivement qualifier de « bon », même si le bougre y croit et se démène. Javais personnellement apprécié son chant sur King of the Kill mais cet album était très différent et convenait au style Waters. Qualitativement, nous nous situons ici plutôt à 12 sur 10 sur une échelle Dave Mustaine, pour vous donner une idée...

La qualité du chant nest hélas quun symptôme dun problème plus général concernant Jeff Waters et qui, malgré le respect et la sympathie que nous éprouvons pour lui, explique sans aucun doute le nombre particulièrement élevé de musiciens et chanteurs ayant quitté Annihilator... Waters est un passionné, mais aussi un control freak, nous pouvons risquer de laffirmer sans pourtant connaître lhomme personnellement. Dans lhistoire du groupe, il sest souvent occupé de (presque) tout, et cela ne va pas sans poser de problèmes. Car si Jeff Waters est indiscutablement un guitariste surdoué, ses autres talents sont plus discutables. Ainsi, nous avons déjà souvent fustigé les productions désincarnées du groupe, et Suicide Society néchappe pas à la règle, même si on a entendu pire dans ce domaine. Ensuite, les musiciens avec lesquels il travaille nont, dévidence, aucune marge de manoeuvre. Lénième batteur de session Mike Harshaw a logiquement subi le même sort sur ce disque, se contentant de jouer ce que Waters, qui ne maîtrise pas cet instrument, avait programmé, avec pour résultat un jeu plat et téléphoné. Les mélodies vocales posent également problème depuis longtemps, expliquant sans nul doute que Waters se soit fort bien accommodé pendant des années de la présence de Dave Padden, un chanteur « propre » et, surtout, docile. Etant donné quil se charge cette fois lui-même du chant, le problème nest forcément pas aussi flagrant quauparavant, mais il demeure néanmoins. Last but not least, lécriture des paroles nest pas non plus le forte de notre ami : elles sont tellement nazes sur Suicide Society quelles desservent certains morceaux (« My Revenge », « Break, Enter »). Bref, vous laurez compris, la logique du contrôle absolu joue de bien vilains tours au frontman, et un album quon peut presque qualifier de « solo » comme celui-ci nen est que laboutissement ultime !

Même si tous ces cartons jaunes méritaient de lui être adressés â?? je le répète, ces récriminations nont rien de récent â?? Jeff Waters est pourtant parvenu à proposer un disque intéressant. Cest tout le paradoxe de lisolement : il pousse certes le musicien/chanteur à se charger de tâches dans lesquelles il nexcelle guère, mais il permet aussi à son esprit créatif de vagabonder en toute liberté, et cest là quune certaine magie opère, du moins dans le cas qui nous occupe... Le morceau-titre livré dès lentame exprime bien létat desprit de Waters lors de la confection de ce disque. Rock dans lâme, ce mid-tempo ne manque pas de surprendre sur un disque estampillé « thrash », même si le manque dénergie et le chant pas tout à fait convaincant lempêchent de remporter ladhésion. Le Canadien sera plus inspiré plus tard, à loccasion dun « Narcotic Avenue », titre rock/thrash garni de riffs nerveux, de soli enlevés et dun finale étonnamment calme et mélodique, dun « Death Scent », qui propose un long break mélodique instrumental, délicieusement incongru au milieu dun titre très old school, mais aussi dun « The One You Serve », dont lentame classique est trompeuse puisque ce morceau nous propose ensuite une atmosphère menaçante, intelligemment alternée avec un refrain mélodique bien chanté. Le genre de titres quon apprécie de plus en plus au fil des écoutes. Enfin, dans le genre « on brise les schémas », impossible de ne pas évoquer « Snap », la plus grosse surprise sur Suicide Society. Entre couplets parlés/murmurés et refrain archi-mélodique (Waters y chante pas mal), voilà qui tranche avec ce qu'on entend depuis de trop longues années sur les albums dAnnihilator. On salue la démarche, d'autant plus que le résultat y est ! Même impression dans le registre des ballades, où Waters nous a livré en pâture nombre de mièvreries sans intérêt depuis une décennie. « Every Minute », qui clôture ce disque, est en effet une nouvelle surprise plutôt agréable, bien écrite, efficace et correctement chantée.

Les fans de la face plus dure de la musique du combo nont pas été oubliés, même sil faut avouer que dans ce rayon-là, notre homme-orchestre na toujours pas retrouvé la verve de ses jeunes années (« Creepin Again (Parasomnia) » et « Break, Enter », de bon aloi mais parfaitement oubliables). On isolera tout de même « My Revenge », solide brûlot thrash dont la qualité est quelque peu entachée par un couplet à lextrême limite du plagiat de « Damage Inc. » de Metallica (la ressemblance est incroyable !)... Après réflexion, ce dernier reproche illustre bien le « cas » Annihilator dans son ensemble. Ce combo a toujours évolué dans un milieu et avec des qualités difficiles à définir. Ses hésitations constantes entre agression, mélodie et humour, entre professionnalisme et amateurisme, entre compos qualitatives et brûlots vite faits mal faits, et entre aspect clinique (dans le son) et spontanéité (la simplicité du propos), posent un problème évident didentité, dautant plus que le combo se remet en question à intervalles réguliers. Au final, malgré de vraies qualités et une fraîcheur retrouvée, il ne fait aucun doute que Suicide Society sinscrit dans une certaine « logique » en déstabilisant les fans les plus récents du groupe. Car en effet, entre toute lère Padden et ce disque, pas facile de suivre lévolution des Canadiens. Daucuns pourraient toutefois considérer cela une force, alors... faites-vous votre propre opinion !

Mastema

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