ANNIHILATOR Live At Masters Of Rock
CD Jewel case

3/5 1 rating

TRACK LISTING

01. Intro
02. King Of The Kill
03. The Blackest Day
04. Operation Annihilation
05. Clown Parade
06. Set The World On Fire
07. I Am In Command
08. Never, Neverland
09. The Fun Palace
10. Phantasmagoria
11. W.T.Y.D.
12. Wicked Mystic

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13. Alison Hell
14. Shallow Grave

DESCRIPTION

Formation canadienne, ANNIHILATOR est le Groupe d'un seul homme... le prodigieux Guitariste JEFF WATERS, virtuose du Thrash Metal depuis 1984 ! Deux années après sa naissance, le Combo sort - timidement - son premier Ep « Phantasmagoria ». En '86, les gars de l'Ontario débarquent avec « Alice In Hell »... un opus à la fois fabuleux, destructeur, magique et gigantesque. On y décèle RANDY RAMPAGE Lire la suite [...] (Vocals), RAY HARTMANN (Drums), ANTHONY BRIAN GREENHAM (Guitars). JEFF WATERS, quant à lui, s'avère être un Artiste qui a du style, de la personnalité et ses compositions musicales brillent par leur originalité, leur complexité et leur violence dans un univers Thrash qui connaît peu de variations. Affectionnant les ambiances, il n'hésite pas à y inclure des Guitares sèches pour mieux redémarrer - en trombe - quelques instants plus tard. En '90, ANNIHILATOR nous balance son second rejeton (« Never, Neverland »). Le personnel n'est déjà plus le même: le Front-Man COBURN PHARR remplace RANDY et DAVE SCOTT DAVIS tient le manche de la deuxième Guitare. En 23 ans, ANNIHILATOR possède une bonne dizaine d'albums à son actif (« Set The World On Fire », « Bag Of Tricks », « King Of The Kill », « Refresh The Demon », « Remains », « Criteria For A Black Widow », « Carnival Diablos », « Walking The Fury », « All For You », « Schizo Deluxe ») et un cd-hommage (« Metal »). Malheureusement, le Groupe va - au cours de son existence - connaître de fréquents changements de Line-Up: six Chanteurs vont, par exemple, se succéder (JOHN BATES, DENNIS DuBEAU, RANDY RAMPAGE, COBURN PHARR, AARON RANDALL, JOE COMEAU) avant que le Leader croise, en 2003, le chemin d'un certain DAVE JAMES PADDEN... co-fondateur du Band Industrial-Thrash Metal SILENT STRAIN. Après avoir commercialisé les enregistrements-publics « In Command - Live 1989-1990 » et « Double Live Annihilator - Live », ANNIHILATOR réapparaît avec « Live At Masters Of Rock »... contenant 14 plages incendiaires captées, le 11 Juillet 2008, en République Tchèque. Mis à part « Clown Parade » et « Operation Annihilator » (tirés du « Metal » de '07), « I Am In Command » (provenant du Cd « All For You » de '05), le reste de la Set-List s'attarde - la plupart du temps - sur la Période pré-1995. Aucun doute n'est envisageable, l'auditeur risque d'être séduit d'entendre les incontournables « WTYD », « Wicked Mystic », « Alison Hell », « Set The World On Fire », « Never, Neverland », « The Fun Palace », « Phantasmagoria », « King Of The Kill »,... et autres « Shallow Grave », « The Blackest Day ». Comble du Bonheur: le Concert est disponible sur Cd... et sur Dvd !!! (Mvh)

LA CHRONIQUE DES PRO'S

13/20
Courtesy of ROCK 'N BALLS

Annihilator est une formation Ă  lhistoire assurĂ©ment agitĂ©e et atypique. NĂ©e en 84 Ă  lère du « grand » thrash, elle fut malheureusement victime du fameux syndrome du « premier album », celui qui marque les esprits et, selon certains, quon ne surpasse plus jamais (Alice in Hell, 1989). Pour corser les choses, ajoutons-y un roulement quasi incessant de musiciens (le seul rescapĂ© Ă©tant bien sĂ»r le leader Lire la suite [...] incontestĂ© et guitariste Ă´ combien sous-estimĂ© Jeff Waters), des choix artistiques en dents de scie (citons Refresh the Demon (1996), Remains (1997) ou encore les albums les plus rĂ©cents) et bien sĂ»r les sempiternels problèmes de label (dailleurs, le groupe est actuellement signĂ© sur SPV qui, comme on le sait, connut rĂ©cemment de gros dĂ©boires financiers). Bref Ă  force daccumuler le manque de pot et les mauvais choix au mauvais moment, Annihilator na jamais connu le grand succès quil mĂ©ritait au moins Ă  un moment de sa carrière, au vu des perles â?? parfois discrètes â?? qui l'ont Ă©maillĂ©e : Alice in Hell, certes, mais aussi Never, Neverland (1990), Set the World on Fire (1993) ou les plus rĂ©cents Carnival Diablos (2001) et Waking the Fury (2002). Cest dĂ©jĂ  pas mal, non ? RĂ©cemment, par contre, les Canadiens divisent plus que jamais lopinion après lengagement de lĂ©nième chanteur du combo, Dave Padden (Ă©galement guitariste live), certainement pas le meilleur quAnnihilator ait connu...

Après un premier DVD sorti en 2006, Ten Years in Hell, excellente compilation darchives du groupe, Annihilator décide logiquement den publier un deuxième, pur DVD live cette fois. Nous parlerons dans cette chronique de lédition CD/DVD, ce qui nous permettra de couvrir autant limage que le son. Enfin... Encore une fois, il faut bien constater que la bande à Jeff Waters ne fera pas lunanimité. Commençons donc par le sujet qui fâche : lintérêt très mineur du DVD. Track-listing identique au CD, pas de bonus à lhorizon, prestation assez courte, scène des plus minimalistes,... Bref si laspect visuel de la prestation des Canadiens est sympa au début, elle ne ravira plus que les fans les plus acharnés au bout de quelques morceaux, tant il y a peu à se mettre sous la dent. On pardonne aisément les petits défauts techniques, mais pourquoi avoir filmé cette prestation au « Masters of Rock » en République Tchèque (2008) ? Pour un premier DVD live, le fan pouvait au moins espérer une prestation en salle et en tête daffiche, histoire de se prendre une bonne vingtaine de morceaux dans la gueule. Ici on nous en sert tout juste treize, et la set-list ne fait franchement baver personne...

Ca cétait pour le coup de gueule. Passons maintenant au format CD et là, si vous faites abstraction du DVD et nécoutez que cette plaque-ci, vous serez bien plus satisfaits. Le son, déjà, est excellent (voire meilleur que celui du DVD, allez comprendre...) : les guitares sont compactes, la basse audible et lensemble bien mixé. Certes, la set-list nest guère terrible, on l'a dit, mais certains morceaux produisent tout de même leur petit effet : « King of the Kill », étonnamment balancé dentrée de jeu et chanté par Waters, « Phantasmogoria », « W.T.Y.D. », « The Fun Palace » et bien sûr « Alison Hell ». Vous laurez compris : les vieux classiques n'ont rien perdu de leur splendeur, et ils sont correctement interprétés par un Padden qui, pourtant, nen a enregistré aucun en studio ! Sur dautres, par contre, il passe à côté (« The Blackest Day », notamment). Même sil sera plus à laise après quelques titres, il faut bien se rendre à lévidence que Padden na rien dextraordinaire et, surtout, quil sen sort bien mieux en voix claire que lors de ses éructations plus agressives. Allez soyons beaux joueurs : le bonhomme a un solide niveau de guitare, et il joue même certains soli avec brio, donc nous dirons que c'est pas mal quand même...

Mis à part les quelques réserves dans le domaine vocal, linterprétation est sans faille. Les soli de Waters sont absolument écoeurants de facilité (la version DVD nous dévoile un Waters qui ne regarde son manche à aucun moment), et pourtant les connaisseurs savent que ce quil joue nest pas de la petite bière... Lensemble est donc vraiment millimétré, de bout en bout, à tel point quon est en droit de se demander combien doverdubs ont été enregistrés au chaud en studio a posteriori. Mais ne soyons pas mauvaises langues. Si les autres musicos restent assez discrets, on sent que Waters passe un bon moment (cf. ses interventions) et sa bonne humeur, alliée à la qualité des vieux classiques quon nous balance à intervalles réguliers, finissent par devenir communicatives. Dommage quon nentende pas davantage le public, un son plus brut nous aurait certainement permis de mieux nous immerger dans la prestation du groupe.

Je ne suis personnellement pas un grand amateur dalbums live, et comme dans ce cas-ci, le pendant DVD ne permet même pas de sauver les meubles, il ma été difficile de juger cette sortie objectivement. Mais en prenant suffisamment de distance, on ne peut que conclure quAnnihilator nous présente un album quon prend plaisir à écouter. Un album économique, qui manque dambition, probablement sorti à la va-vite et non dénué de défauts, mais vraiment pas désagréable pour autant. Bah oui, comme dirait lautre, « quand la musique est bonne »...

Mastema

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