
TRACK LISTING
01. The Trend
02. Coward
03. Ambush
04. Betrayed
05. 25 Seconds
06. Nowhere To Go
07. The Other Side
08. Death In Your Eyes
09. Payback
10. Romeo Delight (Reprise de VAN HALEN)
DESCRIPTION
Né le 13 février 1966 au Canada, JEFF WATERS glisse - avec une aisance déconcertante - sur la vague Thrash Metal depuis la sortie, en 1986, de l'Ep « Phantasmagoria ». Trois ans plus tard, il met en boîte le décoiffant « Alice In Hell ». La décennie qui suivra va permettre au Guitariste d'exploser au grand jour avec des missiles comme « Never, Neverland » ('90), « Set The World On Fire » ('93), Lire la suite [...] « Bag Of Tricks » / « King Of The Kill » ('94), « Refresh The Demon » ('96), « Remains » ('97) et « Criteria For A Black Widow » en 1999. Même si, dans les années 2000, le gaillard participe à quelques Projets parallèles avec des Bands comme MERENDINE ATOMICHE (« Walk Across Fire ») / SOULSCAR (« Python ») / LEGEN BELTZA (« Dimension Of Pain ») / MEMORAIN (« Reduced To Ashes ») / AFTER FOREVER (« After Forever ») /... DESTRUCTION (« Devolution ») / WINTERS DAWN (« The Winter Is Dawning »), JEFF a - toujours - privilégié son Å?uvre personnelle. Alors, bien sûr, ANNIHILATOR a vu défiler un nombre considérable de Chanteurs (JOHN BATES, DENNIS BUBEAU, RANDY RAMPAGE, COBURN PHARR, AARON RANDALL, JOE COMEAU), de Bassistes, de Batteurs et de Guitaristes... mais l'âme artistique n'a - à aucun instant - été violé ! Dès lors, c'est avec un immense plaisir que l'on écoutera un « Carnival Diablos » ('01), « Walking The Fury » ('02), « All For You » ('04), « Schizo Deluxe » ('05), « Metal » ('07)... et les prestations éditées sur Cd (« In Command », « Double Live Annihilator ») ou sur Dvd (« Ten Years In Hell », Live At Master Of Rock »). Quant à la 13 galette studio du Combo arborant fièrement le « Drapeau à la Feuille d'Ärable », elle fleure bon la sudation et l'odeur des doigts cramés par les cordes de guitare... suite très nombreux soli réalisés ! Pour la quatrième fois consécutive, WATERS s'associe au Front-Man DAVE PADDEN (SILENT STRAIN, TERROR SYNDROME) et engage un certain RYAN AHOFF derrière les fûts. Sur cet album éponyme, le trio étale leur savoir-faire et offre des titres méphistophéliques (« The Trend », « Coward », « 25 Seconds », "Payback",...). Après avoir rendu hommage - sur l'Edition japonaise de « Metal » - à EXCITER en réactualisant « Heavy Metal Maniac », JEFF WATERS s'attaque, cette fois-ci, à un « Monument du Hard-Rock US »... en personnalisant le « Romeo Delight » de VAN HALEN ! Là aussi, la surprise est présente... A l'écoute du seul « Ambush », on se rend compte que ni la vitalité, ni la virtuosité, ni l'intellect créatif de Mister WATERS s'est rouillé en 24 années de « bons et loyaux services » ! Respect... (Mvh)
LA CHRONIQUE DES PRO'S
Après un CD/DVD live pas exempt de reproches, Live at Masters of Rock (2009), Annihilator sort enfin son 13e album. Je dis « enfin » car trois années séparent Metal de ce nouvel album simplement intitulé Annihilator, une durée plutôt longue pour le combo canadien habitué à un rythme de sorties élevé (la dernière fois quil a fallu attendre trois ans, cétait entre...1990 et 1993, cest-à -dire entre Lire la suite [...]
Never, Neverland et Set the World on Fire). Metal sétant révélé assez décevant malgré la présence de bon nombre dinvités de luxe, la question était donc de savoir si Annihilator avait cette fois pris le temps de nous concocter un bon album. Cest que, au-delà de Metal, ce groupe na jamais brillé par sa constance (et cela depuis King of the Kill (1994)), en enchaînant tantôt des perles (Carnival Diablos, Waking the Fury), tantôt des fours (Remains, Schizo Deluxe). Bref une qualité de sorties en dents de scie.
Il paraît clair que Jeff Waters se soit cette fois laissé influencer par le revival actuel du thrash old-school et des bons opus sortis dans la foulée (Megadeth, Testament, Exodus, Heathen,...). Annihilator est, en effet, animé dun esprit « riffu » et in your face qui, demblée, en font un meilleur cru que ses prédécesseurs récents. On retiendra surtout ce quatuor dentrée qui fait franchement mal. « The Trend » ouvre la voie avec des riffs de malade et des soli bien balaises (une constante sur ce disque, Waters sest fait plaisir). « Coward » et « Ambush » poursuivent dans cette direction avec de gros riffs à décorner les boeufs et des refrains assez entraînants. « Betrayed », malgré un refrain un peu bidon, casse quand même la baraque car au niveau des six-cordes, ça reste vachement costaud. A ce stade-là de lalbum, on a la banane car on se dit que cette fois, Annihilator tient le bon bout. Alors tout nest pas parfait, cest vrai. La production est trop synthétique et manque cruellement de relief (surtout la batterie, même si le jeu sans originalité de Ryan Ahoff naide pas...), ce qui nest malheureusement pas nouveau. Waters ferait bien de faire appel à un producteur extérieur... Le chant de Dave Padden, officiellement le chanteur à la plus longue carrière dans le groupe canadien, ne fera toujours pas lunanimité non plus. Il est vrai quil est loin dêtre le meilleur vocaliste de lhistoire du groupe, mais ce nest pas tant son timbre qui gêne que le placement du chant, terriblement générique et sans imagination. Malgré ces défauts finalement peu surprenants, la première moitié dAnnihilator est très convaincante.
Hélas, les choses se gâtent dans la seconde partie... Une poignée de morceaux mid-tempo fait rapidement retomber le soufflé. Si « 25 Seconds », avec son intro de basse et sa deuxième partie bien speed, ainsi que le refrain et quelques riffs couillus de « Nowhere To Go » tiennent encore fort bien la route, ce qui suit passe tout simplement inaperçu. Ce nest pas mauvais, mais ça nest en rien marquant. Forcément, ça souffre aussi de la comparaison à un début dalbum particulièrement énergique. En outre, même sil a mis davantage mis laccent sur des riffs old-school, Waters sobstine à les mélanger à un style entre tradition et modernité. Le cul entre deux chaises, voilà une position qui ne lui convient guère, ce quillustrent bien non seulement le chant par moment presque metalcore, mais aussi (et ça on loublie trop souvent, à vouloir absolument tout mettre sur le dos de Padden) des rythmes syncopés et un son froid qui n'illustrent pas ce que le metal moderne a fait de mieux. Ce nest malheureusement pas la reprise sans aucun intérêt de « Romeo Delight » de Van Halen (sorti sur Women and Children First, 1980) qui sauvera la mise en fin de parcours. Voilà donc une réalisation mi-figue mi-raisin des Canadiens, une de plus dirons certains... On se consolera tout de même par le niveau général de lalbum, qui demeure supérieur à ce que le groupe nous a proposé ces cinq dernières années. Mais il nous tarde quand même dentendre Annihilator enfin retrouver sa formule magique...
Mastema